Les Français ont désormais un horizon : celui du 11 mai, date de début d'une sortie progressive du confinement mis en place pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. Celui-ci est notamment rendu possible par une succession de baisse des hospitalisations et du nombre de patients en réanimation. Mais malgré ces chiffres encourageants, l'exécutif veut se montrer ferme : le Covid-19 est toujours aussi dangereux.
"Le niveau de tension doit rester le même"
"C’est une bonne nouvelle que les hospitalisations baissent, mais la crise sanitaire est toujours là", martèle ainsi Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement. Au sein de l'exécutif, on note que la stratégie actuelle porte progressivement ses fruits. "On est arrivé à ce qu’on voulait : une courbe avec un plateau en dessous des capacités de nos hôpitaux", décrypte un ministre.
Une autre le confirme : "C’est la réussite du confinement qui explique cette situation." Mais la crainte reste vive dans les couloirs du ministère de la Santé : et si les Français étaient tentés de baisser la garde ? "Le niveau de tension doit rester le même", avertit l’entourage d’Olivier Veran.
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> La France peut-elle espérer un scénario plus favorable que l'Italie ?
> Les femmes et les personnes de groupe sanguin O sont-elles plus résistantes ?
> Certaines formes graves sont-elles liées à un facteur génétique ?
> Comment va se dérouler la distribution de masques en France ?
"Attention au sentiment de décrue"
"Le fait d’avoir une date, ça pousse certains à se relâcher", s’inquiète en effet un membre de cabinet. "Attention au sentiment de décrue", s’alarme une ministre. Et s'il est essentiel de maintenir la pression des autorités jusqu'au 11 mai, c'est parce que "si ça repart à la hausse début mai, on ne pourra pas déconfiner", prévient un conseiller.