Après un week-end marqué par le mouvement des cheminots de la SNCF, qui a largement perturbé le trafic ferroviaire, le député de l'Essonne Nicolas Dupont-Aignan s'est plutôt rangé du côté des agents, lundi soir, sur Europe 1. "Sur la forme, je le condamne (ce mouvement), mais sur le fond, je l'approuve", a déclaré le président de Debout la France au micro de Nathalie Levy.
Nicolas Dupont-Aignan regrette notamment l'impact de ce mouvement sur les usagers, tout en rejetant la faute sur la direction de la SNCF. "C'est terrible de se dire que l'on en est à 'emmerder' des millions de personne parce qu'une entreprise n'a pas été capable de créer les conditions d'un dialogue minimum pour assurer la sécurité des usagers", peste le député de l'Essonne.
Il vise directement le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, qu'il juge responsable de cette situation. "Vivement qu'il s'en aille !", a-t-il d'ailleurs lancé en préambule, avant de demander pourquoi la SNCF "a laissé dans des régions un contrôleur dans les TER et pas dans d'autres régions". "Quand on pense que dans notre pays on fait rouler des TER avec un seul conducteur, on se dit qu'il sont devenus fous."
Le gouvernement en prend aussi pour son grade. "À force de laisser Guillaume Pepy faire n'importe quoi à la SNCF, on aboutit a prendre en otage les usagers" estime le député de l'Essonne.
Pour une autre façon de faire grève
Le président de Debout la France pense qu'il ne faut pas sanctionner les cheminots, "cela serait trop facile", selon lui. En revanche, il fait une proposition "pour faire grève autrement", car "on ne peut pas prendre en otage les usagers".
Pour cela, Nicolas Dupont Aignan aimerait "rendre gratuit l'usage du train" en cas de conflit social, une idée "qui pénaliserait la SNCF" et non ses clients. C'est pourquoi il milite pour une loi qui supprimerait les pénalités contre les syndicats lors de la mise en place de ce genre de mouvement, afin "d’arrêter d'enquiquiner les Français et de résoudre les problèmes de la SNCF".