Eric Ciotti et Valérie Pécresse se sont qualifiés pour le second tour du congrès LR chargé d'investir le candidat de droite à la présidentielle, a annoncé jeudi le président du parti Christian Jacob. Le député des Alpes maritimes a recueilli 25,59% des voix, et la présidente de l'Ile-de-France 25% au premier tour du scrutin, contre 23,93% à Michel Barnier, 22,36% à Xavier Bertrand et 3,13% à Philippe Juvin. Après un second tour vendredi et samedi, le nom du candidat sera annoncé samedi à 14h30.
Quelques minutes après l'annonce des résultats, Xavier Bertrand a appelé sur son compte Twitter à voter pour Valérie Pécresse.
Je remercie les adhérents @lesRepublicains qui m’ont fait confiance.
— Xavier Bertrand (@xavierbertrand) December 2, 2021
Pour le second tour je voterai @vpecresse et j’appelle au rassemblement derrière elle. #CongrèsLR
Michel Barnier, éliminé jeudi de la course à l'investiture LR au premier tour du congrès, a appporté son soutien à Valérie Pécresse qu'il a jugée "la mieux préparée pour gagner l'élection présidentielle".
Merci de tout cœur aux militants qui m’ont fait confiance.
— Michel Barnier (@MichelBarnier) December 2, 2021
Je suis fier d’avoir mené une campagne digne et respectueuse.
Je félicite @ECiotti & @vpecresse.
Je pense que @vpecresse est la mieux préparée pour gagner l’élection présidentielle.
Je lui apporte mon soutien.
"Je lui apporte mon soutien", a-t-il affirmé sur twitter, en se disant "fier d'avoir mené une campagne digne et respectueuse".
"Au second tour, j'appelle à voter Valérie Pécresse", a également tweeté Philippe Juvin.
Merci aux adhérents républicains qui m'ont fait confiance et à mes 300 parrains.
— Pr Philippe Juvin, MD PhD (@philippejuvin) December 2, 2021
Au second tour, j'appelle à voter @vpecresse
Bravo à tous les candidats, restons rassemblés et unis. La Droite est de retour #CongresLR
Deux lignes opposées
Deux candidats aux lignes bien distinctes se retrouvent ainsi au second tour du congrès LR. Valérie Pécresse, 54 ans, "bosseuse" méthodique et attachée aux valeurs républicaines, était la seule femme en lice, et espère décrocher l'investiture avec une ligne libérale sur l'économie et ferme sur le régalien. En face, Eric Ciotti, 56 ans, "ne s'excuse pas d'être de droite", prône la "rupture", libérale sur l'économie et dure sur le régalien, avec des propositions choc: préférence nationale sur l'emploi et le logement, retour au droit du sang, "Guantanamo à la française".
Une espérance se lève, celle d’un redressement national, d’une France apaisée, fière de ses valeurs et de sa culture.
— Eric Ciotti (@ECiotti) December 2, 2021
J’aime puissamment mon pays, je vais continuer de me battre pour que la France reste la France ! #CongresLRpic.twitter.com/K5C2XOagBa
Avant même le résultat, son évocation faisait grincer des dents: le maire LR de Saint Etienne Gaël Perdriau a affirmé au Progrès qu'il ne soutiendrait pas Eric Ciotti s'il venait à gagner le congrès. "Je ne lui apporterai pas mon soutien", a également assuré l'UDI François Sauvadet sur Public Sénat, tandis que le président du Nouveau centre Hervé Morin assurait sur France 2: "Si on veut avoir une chance de gagner, mieux vaut être avec Pécresse, Bertrand, Barnier, qu'avec Ciotti". Marine Le Pen a elle ironisé: "Je ne suis pas sûre que ce soit une très bonne nouvelle pour LR de voir que leurs adhérents sont aussi divisés. Je note également que M. Ciotti arrive en tête ce qui démontre en réalité la revanche de la ligne Wauquiez".
Un entre-deux tours volontairement bref
Les candidats ont désormais quelques heures pour prendre position avant le deuxième tour, qui commencera vendredi à minuit et se terminera samedi à 14H00. Là aussi, les résultats seront annoncés à 14H30 lors d'une conférence de presse. L'entre-deux tours sera volontairement bref: "On n'a pas envie qu'il y ait du sang sur les murs. On ne veut pas de tractations, de couteaux sous la gorge, il faut que ça aille vite et bien", a affirmé mercredi le porte-parole du parti Gilles Platret sur BFMTV. Car LR, échaudé par les divisions mortifères de la primaire de 2016 suivies d'une élimination historique au premier tour de la présidentielle, ne peut plus se payer le luxe de rivalités.