Gérard Larcher a écrit à Emmanuel Macron pour lui dire qu'il ne participerait pas au Conseil national de la refondation (CNR), a-t-on appris lundi de source proche du président LR du Sénat, confirmant des informations du Figaro. "Je pense que cette instance ne peut parvenir à une rénovation de la démocratie à laquelle vous aspirez", affirme Gérard Larcher dans cette lettre au chef de l'État dont des extraits sont publiés par Le Figaro. Le CNR voulu par Emmanuel Macron doit être lancé le 8 septembre. Sont conviés responsables politiques, associatifs, parlementaires, syndicaux notamment, pour plancher sur les réformes nécessaires sur divers sujets : santé, services publics, éducation...
"Une forme de contournement du Parlement"
Pour le président du Sénat, "les mécanismes de démocratie participative peuvent contribuer à éclairer la représentation nationale, mais ils ne peuvent en aucun cas s'y substituer". "Vouloir réunir dans une même instance des parlementaires, seuls constitutionnellement habilités à voter la loi et contrôler l'exécutif, et des représentants de la société civile (...) ne peut aboutir qu'à une confusion des rôles", ajoute-t-il.
Et "le risque de confusion que le Conseil national de la refondation recèle et les incertitudes qui demeurent sur son rôle véritable" sont perçus "comme une forme de contournement du Parlement, c'est-à-dire de la représentation nationale", ajoute-t-il. Les Républicains, la France insoumise et le Rassemblement national ont déjà annoncé qu'ils boycotteraient le CNR.