Contrat russe : Alexandre Benalla a saisi la commission de déontologie de la fonction publique
Le dossier concernant l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron est "en cours d'instruction", a précisé la commission, rappelant qu'elle disposait d'un "délai maximum de deux mois à compter de sa saisine pour rendre un avis".
L'avocate d'Alexandre Benalla, Jacqueline Laffont, a saisi la commission de déontologie de la fonction publique la semaine dernière, alors qu'était relancée l'affaire du contrat de sécurité liant l'ancien conseiller d'Emmanuel Macron à l'oligarque russe Iskander Makhmoudov, a indiqué la commission.
Le dossier est "en cours d'instruction", a précisé la commission, rappelant qu'elle disposait d'un "délai maximum de deux mois à compter de sa saisine pour rendre un avis", ce qui l'empêche de communiquer sur le fond d'ici là. La commission de déontologie peut être saisie d'affaires concernant "l'exercice d'activités privées par des agents publics et certains agents contractuels de droit privé ayant cessé leurs fonctions".
Benalla, "négociateur" du contrat ? Dans le dossier tentaculaire de l'affaire Benalla , une enquête a été ouverte par le parquet national financier (PNF) sur ce contrat passé entre la société Mars de Vincent Crase, ex-employé de LREM mis en examen aux côtés d'Alexandre Benalla pour les violences du 1er-Mai, et l'oligarque russe. Ce milliardaire à la tête d'un empire industriel est présenté par la justice espagnole comme faisant partie d'une puissante organisation criminelle.
L'enquête du PNF vise notamment des soupçons de "corruption", selon Mediapart. Le journal en ligne avait révélé l'existence de ce contrat le 17 décembre 2018, affirmant que Iskander Makhmoudov avait rémunéré Vincent Crase 294.000 euros le 28 juin 2018. Il aurait selon la même source été "négocié" par Alexandre Benalla , "du temps où il était à l'Élysée".