Brigitte Macron a fait un retour remarqué au lycée. La Première dame, ancienne professeur de français, a accompagné lundi le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, dans un établissement de Dijon. Une sortie consacrée au harcèlement scolaire, car l’épouse du président a choisi la "vulnérabilité" comme fil rouge de ses déplacements. Depuis le début du quinquennat, elle a déjà visité une demi-douzaine d’établissements scolaires, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle s'y sent dans son élément.
"Nous les profs". Dans la cour de récréation, au milieu des élèves qui s'agglutinement autour d'elle, Brigitte Macron est comme un poisson dans l'eau. "Bonjour, vous êtes en quoi ? Première L. Très belle orientation, bravo les littéraires ! Je suis avec vous", lâche-t-elle tout en se prêtant au jeu des selfies. Avec les lycéens, la Première dame n’a pas tourné la page, et bien qu'elle se soit mise en disponibilité de l'Education nationale en septembre 2015, elle continue de parler de son métier au présent, comme si de rien n'était. "Nous les profs, on a un rapport privilégié avec eux, notamment quand on est leur professeur principal", explique-t-elle.
L'atout du ministre de l'Education. À ses côtés : Jean-Michel Blanquer, son ministre favori. Ils ont fait l’aller-retour ensemble en TGV, et partagent régulièrement un déjeuner à Paris. Lorsque le ministre de l'Education veut mettre en valeur un dispositif, il n'hésite pas à appeler la Première dame. "Je suis venu avec Brigitte Macron faire passer ce messages sur le harcèlement, je ne voudrais pas que l’on parle d’autre chose", balaye le ministre face aux questions.
Une opération de communication assumée, donc. Les deux ont passé deux heures sur place : pas de réunion, pas d’annonce, pas de discours, mais Brigitte Macron l’a bien compris, sa simple présence fait toute la différence. Et même si elle n'est pas encore très à l’aise devant la forêt de caméras, l'épouse du président de la République joue le jeu et reste consensuelle.