Emmanuel Macron a salué jeudi le travail "remarquable" de la convention citoyenne pour le climat tout en insistant sur l'importance de la "consultation du Parlement", préalable à un éventuel référendum, lors d'un déjeuner avec les chefs des groupes politiques de l'Assemblée, selon plusieurs participants.
"Emmanuel Macron n'a pas écarté l'idée d'un référendum"
Selon Damien Abad (LR), "Emmanuel Macron n'a pas écarté l'idée d'un référendum" sur des propositions issues de cette convention. Mais le chef de l'Etat a insisté au préalable sur "la consultation avec le Parlement et les territoires", a affirmé Bertrand Pancher, du groupe Libertés et Territoires. Emmanuel Macron a aussi évoqué "la possibilité de prendre des mesures évidentes et consensuelles rapidement", selon ce même participant au déjeuner à l'Elysée.
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Emmanuel Macron veut "éviter de cliver" sur l'écologie
"Il y a une part de mise en œuvre locale, et d'un autre côté un travail national avec le Parlement" à faire, a confirmé le communiste Pierre Dharréville. D'après Jean-Christophe Lagarde (UDI), Emmanuel Macron "a trouvé que le travail fait par les citoyens était remarquable, que tout ne relevait pas du référendum et qu'il faudrait que le Parlement travaille sur ces sujets-là". D'après Olivier Becht (Agir Ensemble), Emmanuel Macron veut "éviter de cliver" sur l'écologie.
Une rencontre avec les membres de la convention lundi
Il cherche toujours à "réformer tout en étant à la recherche de l'apaisement sans morphine", selon ses propos rapportés par plusieurs invités. Durant le tour de table, il y a eu une "convergence forte", notamment de la gauche et de LREM, au sujet "de la rénovation énergétique des logements pour simplifier et amplifier le dispositif", relève Matthieu Orphelin (EDS). Emmanuel Macron doit rencontrer les 150 membres de cette convention climat lundi vers 11h. Le président répondra sur le fond et fera des annonces, assure son entourage.
"Nous sommes très satisfaits de cette expérimentation démocratique. Le travail a été fait de façon sérieuse, avec beaucoup d'engagement", note l'entourage d'Emmanuel Macron. La Convention citoyenne pour le climat a demandé dimanche l'introduction de la lutte contre le réchauffement climatique dans la Constitution et la création d'un crime "d'écocide" par référendum, renvoyant l'exécutif et le Parlement à leurs "responsabilités" pour l'application des autres mesures.
Parmi elles, la réduction de la vitesse sur l'autoroute de 130 à 110 km/h, le renforcement du bonus-malus écologique sur les véhicules, un encadrement fort de la publicité, et encore de lourdes taxes sur l'alimentation ultra-transformée.