"Oui, l’échec est toujours possible, mais aujourd’hui, je suis confiant". Ainsi parlait François Hollande le 3 novembre dernier sur Europe 1. Le chef de l'Etat estimait alors qu'avoir convaincu la Chine de s'engager sur une révision, tous les cinq ans, de ses objectifs d’émission de gaz à effet de serre était une excellent point de départ en vue de la Conférence mondiale sur le climat, qui se déroulera à Paris le mois prochain. Jeudi, François Hollande a toutefois rappelé la nécessite que l'accord trouvé soit "contraignant".
"Je sais combien c'est difficile, mais nous devons donner à l'accord de Paris, si accord il y a, un caractère contraignant au sens où les engagements qui auront été pris devront être tenus et respectés", a-t-il insisté. La "clause de révision", dont les modalités sont en cours de négociation, permettra aux contributions déposées par chaque pays d'être "régulièrement revues pour arriver à cette trajectoire : pas plus de 2°C de réchauffement climatique", a aussi expliqué le président.
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius avait regretté plus tôt "une formulation qui aurait pu être plus heureuse" de la part du secrétaire d'Etat américain John Kerry mettant en doute le caractère contraignant du résultat de la prochaine conférence de Paris sur le climat.