Alors que le coronavirus circule de nouveau rapidement en Europe, les États de l'Union européenne s'interrogent sur l'opportunité de modifier une nouvelle fois les règles de circulation d'un pays à l'autre. Invité du Grand Rendez-Vous sur Europe 1, le président du Sénat, Gérard Larcher, s'est même prononcé en faveur d'une fermeture des frontières entre la France et les pays de l'Union où le virus circule particulièrement vite. Mais est-ce envisagé ?
A l'heure actuelle, le gouvernement ne prévoit pas une telle mesure en métropole. Jeudi soir, le premier ministre Jean Castex a seulement annoncé, a partir de lundi, que tous les voyageurs souhaitant se rendre en France depuis un pays extérieur à l'Union européenne devraient présenter un test négatif au Covid-19 au départ. Ils devront également s'engager sur l'honneur à respecter une quarantaine de 7 jours. L'objectif étant d'éviter la propagation de variants du coronavirus.
Mayotte sous cloche
La situation est en revanche différente dans les territoires ultramarins. A Mayotte par exemple, les liaisons internationales ont été entièrement suspendues. Les trajets vers La Réunion et la métropole sont possibles, mais seulement si le passager présente un test PCR négatif et peut justifier d'un motif impérieux de déplacement. Les mesures se sont soudain renforcées après la découverte, à La Réunion et à Mayotte, de personnes atteintes du variant sud-africain du coronavirus. Toutes deux venaient des Comores. Mayotte se prépare désormais à des dépistages massifs.
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"Je suis très inquiet au regard du rythme des infections," explique Mansour Kamardine, député (LR) de la 2e circonscription de Mayotte interrogé par Europe 1. "Il faut absolument fermer nos frontières et préparer un plan de vaccination urgent." Parallèlement, la Martinique demande à toute personne venant de métropole ou de Guyane de fournir un test PCR négatif, et de s'isoler pendant sept jours afin d'éviter l'apparition de variants du coronavirus sur ce territoire.
Les pays européens plus vigilants
Nos voisins européens resserrent la vis eux aussi. L'Italie et l'Allemagne exigent des tests PCR à l'entrée de leurs territoires. Les passagers en direction du Royaume-Uni doivent quant à eux subir une quarantaine d'une durée de dix jours. L'Autriche a pour sa part décidé de prolonger son confinement jusqu'au 8 février, limitant les voyages transfrontaliers et renforçant les mesures internes : le port des masques FFP2 va par exemple devenir obligatoire dans les magasins et dans les transports en commun. Là encore, c'est la crainte des variants qui pousse l'Autriche à la prudence.