Va-t-il falloir porter le masque en extérieur à Paris ? C'est ce que souhaite la maire de la ville, Anne Hidalgo, afin de lutter contre le coronavirus. La municipalité en a fait la demande au préfet Didier Lallement, mardi. Les "berges de Seine, du canal, les marchés à ciel ouvert, éventuellement dans les alentours des gares" où le masque est déjà obligatoire à l'intérieur, sont autant de lieux ciblés, explique Anne Souyris, adjointe (EELV) chargée de la Santé.
Une obligation en deux temps
"Nous avons appelé le préfet Didier Lallement pour voir avec lui sur quelles zones on allait pouvoir se mettre d'accord", précise l'élue écologiste, confirmant une information du Monde. La préfecture de police "confirme que des échanges ont lieu entre ses services et ceux de la ville de Paris pour étudier les mesures à mettre en place".
Si cette demande est acceptée, elle pourrait entrer d'ici 48 à 72 heures, selon Anne Souyris. Dans un deuxième temps, l'obligation pourrait s'étendre à d'autres zones comme dans et autour des "lieux touristiques, musées, grands magasins, parcs et jardins", selon Anne Souyris. La mairie centrale a dans un premier temps sondé les maires d'arrondissements, avant de formaliser la demande auprès du préfet de police et d'établir de nouvelles zones d'ici à la rentrée.
"Un rapport de l'agence nationale de santé sur la situation épidémiologique, demandé par le préfet lui a été remis ce jour", a tweeté en fin de journée la préfecture de police. "Le port du masque sera rendu obligatoire dans certains espaces publics extérieurs à forte fréquentation dans la capitale", est-il ajouté sans précision sur la date.
Un rapport de l'@ARS_IDF sur la situation épidémiologique, demandé par le préfet de Police, lui a été remis ce jour.
— Préfecture de Police (@prefpolice) August 4, 2020
Le port du masque sera rendu obligatoire dans certains espaces publics extérieurs à forte fréquentation de la Capitale. pic.twitter.com/wni5brhx6I
Une décision similaire dans plusieurs villes de France
La contamination au coronavirus repart à la hausse à Paris, selon les dernières données, comme dans de nombreux départements et villes en France qui, à l'instar de la métropole de Lille, Tours, Orléans, Megève ou Annecy notamment, ont déjà pris des mesures rendant le masque obligatoire en leur centre.
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Dans un avis rendu public mardi, le Conseil scientifique estime que "l'équilibre est fragile et nous pouvons basculer à tout moment" vers une reprise incontrôlée de l'épidémie en France, alors que les cas augmentent et que les restrictions se multiplient. L'instance qui guide le gouvernement juge "hautement probable qu'une seconde vague épidémique soit observée à l'automne ou l'hiver".