Un nouveau tour de vis contre le coronavirus. Ce mercredi soir, Emmanuel Macron a annoncé la mise en place dès samedi d'un couvre-feu entre 21h et 6h, pour au moins quatre semaines, en Île-de-France et dans 8 autres métropoles afin d'endiguer l'épidémie de coronavirus qui atteint un niveau "préoccupant". Outre Paris, les métropoles de Lille, Grenoble, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Toulouse et Saint-Etienne sont concernées par cette mesure que le chef de l'Etat entend étendre jusqu'au 1er décembre, si le Parlement l'autorise.
Permettre à une vie économique de fonctionner
"Notre objectif, ça doit être de réduire les contacts privés qui sont les contacts les plus dangereux, c'est-à-dire les moments où il y a un peu de relâchement", a fait valoir Emmanuel Macron. "Donc oui, ce qu'on appelle le couvre-feu est une mesure qui est pertinente. Si nous tenons ce couvre-feu, à ce moment-là, nous pensons que nous pourrons progressivement rouvrir. Je suis très prudent parce que l'expérience nous enseigne qu'on ne maîtrise ou qu'on ne sait pas tout dire." Et d'insister : "l'objectif c'est de permettre à une vie économique de fonctionner, de travailler, et que les écoles, les lycées, les universités soient ouvertes et fonctionnent."
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135 euros d'amende
Des "autorisations" seront nécessaires pour "rentrer du travail après 21h ou pour le travail de nuit", a détaillé mercredi le président, en précisant que des "amendes" seraient délivrées" en cas de non respect du couvre-feu. "Nous allons continuer à travailler (...) évidemment toutes celles et ceux qui rentrent du travail à 21h ou qui travaillent de nuit, il y aura une autorisation. Toutes celles et ceux qui ont des urgences, par exemple sanitaires, il y aura des autorisations", a poursuivi le chef de l'Etat. "Il y aura des amendes de 135 euros (...) en cas de récidive, ce sera 1.500 euros", a-t-il ajouté.
Les vacances de la Toussaint maintenues
Néanmoins, à seulement deux jours du début des vacances de la Toussaint, Emmanuel Macron a jugé qu'empêcher les Français de partir en vacances "serait disproportionné et honnêtement parfois contre-intuitif". Il sera donc possible de se déplacer d'une région à l'autre.