La décision de maintenir le premier tour des élections municipales le 15 mars était "fondée sur des motifs scientifiques" et elle est "parfaitement assumée", a affirmé mardi sur France 2 le Premier ministre Edouard Philippe.
La difficulté d'interrompre un processus démocratique
Mardi, Agnès Buzyn a affirmé dans une interview au Monde qu'elle avait averti le Premier ministre de la gravité de l'épidémie dès le 11 janvier : "Dès le mois de janvier, la ministre nous a dit que ce qu'il se passait en Chine devait être pris au sérieux", a répondu Edouard Philippe. "Nous avons pris des décisions lourdes dès le mois de janvier, nous avons procédé à des confinements stricts. Des médecins disaient qu'ils s'agissaient d'une grippe. La décision de maintenir le premier tour des municipales a été fondée sur des motifs scientifiques. Toutes ces polémiques, je les accepte, je les connais, j'assume toutes les décisions du gouvernement."
Avant de conclure : "On ne peut pas, lorsqu'on est un responsable politique dans une démocratie, décider seul la veille ou trois jours avant une élection d'interrompre un processus démocratique."