Le projet d'article spécifiquement dédié à la Corse dans le cadre de la future réforme constitutionnelle reconnaît des "spécificités" à la Corse, tant géographiques qu'économiques ou sociales, a affirmé lundi l'entourage de Jacqueline Gourault, ministre chargée de la question corse auprès du ministre de l'Intérieur.
Des "dérogations"… Le futur article 72-5 prévoit d'entériner dans la Constitution le statut particulier de la collectivité de Corse et ouvre la voie à des "dérogations" dans un cadre prévu par une future loi organique, a ajouté cette source. La ministre auprès du ministre de l'Intérieur, Jacqueline Gourault, a détaillé ce projet de texte lundi matin à Beauvau au tandem de l'exécutif local corse, les élus nationalistes Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni.
"On est très en deçà des attentes, très en deçà de ce qui a été validé par le vote la semaine dernière par l'Assemblée de Corse, très en deçà du moment politique", a affirmé Gilles Simeoni. Selon le leader autonomiste, le gouvernement prévoit dans sa réforme constitutionnelle l'introduction d'un article "72-5" spécifiquement dédié à la Corse, où serait notamment reconnue son insularité.
… mais pas d'"autonomie" ? "Cet article ne mentionnerait pas la notion d'autonomie et n'organise absolument pas un statut d'autonomie", a indiqué le président de l'exécutif corse. "On est uniquement dans une capacité d'adaptation qui serait reconnue à la Corse dans certains cas et dans des conditions extrêmement restrictives. Tantôt cette adaptation serait mise en oeuvre par le législateur, soit elle serait mise en oeuvre par la Corse mais après une autorisation par le Parlement", a ajouté Gilles Simeoni.