Les élus macronistes corses ont voté dans la nuit de vendredi à samedi à l'Assemblée de Corse une résolution solennelle, déposée par les dirigeants nationalistes reprenant leurs principales demandes, qui sera remise mardi au président de la République lors de sa venue dans l'île. Cette résolution, qui comporte quatre articles, a été adoptée dans la nuit par 48 voix sur 63 : 41 voix de la majorité nationaliste territoriale, 6 voix des macronistes et la voix de Pierre Ghionga, élu du groupe de Les Républicains après avoir été divers gauche.
"Une mention spécifique dans la Constitution". Le premier article appelle le président Emmanuel Macron à ouvrir "un dialogue sans préalable ni tabou entre l'Etat et la Corse". Le second demande que "la Corse fasse l'objet d'une mention spécifique dans la Constitution". Le troisième réclame le "rapprochement de tous les prisonniers condamnés pour des actes en relation avec la situation politique de la Corse" et qu'une "mesure d'amnistie intervienne au terme du règlement définitif de la question corse ". Enfin, le dernier demande une "reprise des discussions" sur les moyens financiers de la Collectivité de Corse.
"Sur le chemin de la paix". "Dans l'intérêt général de la Corse, nous ne pouvons pas refuser de travailler avec la majorité territoriale", a dit Jean-Charles Orsucci (LREM), maire de Bonifacio qui accueillera mardi le président Macron dans sa ville. Il a souligné être d'accord avec l'article 1 et surtout l'article 4 et a fait adopter le texte par son groupe après le dépôt d'amendements. "Nous pensons que le président de la République sera à la hauteur des attentes de notre collectivité", a-t-il ajouté devant l'Assemblée. Edmond Simeoni, père du président de l'exécutif et figure de l'autonomisme corse, a souligné "l'importance majeure" du ralliement de Jean-Charles Orsucci et de son groupe LREM, se disant confiant que la Corse est "sur le chemin de la paix".