Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est dit favorable aux couvre-feux pour les mineurs de 13 ans, décidés par des maires "tout à fait raisonnables", comme celui de Béziers, Robert Ménard. Dans des déclarations à France 3 Occitanie jeudi soir, Gérald Darmanin a jugé "pas normal que des enfants, des adolescents, des mineurs, soient dans la rue à minuit, une heure, deux heures du matin".
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"Les maires qui le font sont des gens tout à fait raisonnables."
"On ne doit pas accepter que cette violence qui touche les plus jeunes (soit) encouragée par l'irresponsabilité de certains parents et l'irresponsabilité des pouvoirs publics", a-t-il estimé. "Lorsqu'il y a ce genre de choses, c'était le cas en Guadeloupe, à Pointe-à-Pitre où je me suis rendu (...), je suis favorable au couvre-feu qui touche les mineurs", a-t-il ajouté. "Il faut évidemment, souligne-t-il, que le tribunal administratif, s'il est saisi, puisse voir qu'il n'y ait pas d'excès de pouvoir".
"Mais les maires qui le font sont des gens tout à fait raisonnables. J'ai entendu ce que disait le maire de Béziers. Moi, je veux dire que je soutiens ces initiatives", a encore déclaré Gérald Darmanin. Le maire de Béziers (Hérault), Robert Ménard, un ex-proche de Marine Le Pen, aujourd'hui fâché avec le Rassemblement national, a annoncé mardi un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans dans plusieurs quartiers.
Le couvre-feu pour les mineurs de 18 ans à Pointe-à-Pitre, ordonné lors d'une visite en Guadeloupe par Gérald Darmanin, est entré en vigueur lundi pour une durée d'un mois "renouvelable". Mardi, un jour après avoir reçu à Nice le Premier ministre Gabriel Attal, qui a promis un "sursaut d'autorité" face à la "violence des mineurs", le maire de Nice, Christian Estrosi, soutien d'Emmanuel Macron, a promis d'emboîter le pas à Robert Ménard.