La France a décidé de renforcer les mesures de contrôle aux frontières pour les passagers en provenance de Chine, afin de faire face aux risques liés à l’explosion des cas de Covid-19 dans le pays. 1:07
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Arthur Delaborde
Dès ce mercredi, Emmanuel Macron avait demandé à son gouvernement "des mesures adaptées de protection" des Français pour faire face à la flambée épidémique en Chine. Néanmoins, ces mesures semblent inadaptées afin de lutter réellement contre une éventuelle propagation du virus.
ANALYSE

Après l’Italie et l’Espagne, la France a décidé de renforcer les mesures de contrôle aux frontières pour les passagers en provenance de Chine, afin de faire face aux risques liés à l’explosion des cas de Covid-19 dans le pays. L'urgence est de montrer que la France agit. 

Si le dépistage aux frontières n'empêche pas la propagation du virus, le gouvernement "n'a pas vraiment d'autres options", confie un cadre de la majorité. Sur le plan politique, les mesures décidées unilatéralement par Emmanuel Macron entrent en contradiction avec l'Europe de la santé, que le président appelle de ses vœux pour tirer les conséquences de la pandémie.

Des incohérences gouvernementales

La principale faille du dispositif de contrôle instauré par Paris est qu'il ne concerne que les vols directs. Ainsi, un voyageur arrivant de Chine via une autre capitale européenne peut donc toujours pénétrer en France sans difficulté. Les Vingt-Sept vont d'ailleurs se réunir cette semaine pour tenter d'harmoniser les règles.

Sur le plan national, une autre incohérence provient de la part du ministre de la Santé. Ce dernier explique que les mesures décidées visent à traquer les nouveaux variants et non à empêcher les Chinois contaminés d'entrer en France. Or, le gouvernement vient justement de se priver d'outils précieux pour effectuer cette traque. Il a en effet décidé de fermer six des huit plateformes chargées du séquençage du virus.