Des députés écologistes, soutenus par La France insoumise, ont accusé Aurore Bergé, ancienne ministre des Familles, de parjure lors de son audition devant une commission d'enquête de l'Assemblée nationale. Ces accusations se fondent sur des éléments révélés dans le livre-enquête Les Ogres de Victor Castanet, qui examine le modèle économique des crèches privées lucratives.
Le livre-enquête "Les Ogres" de Victor Castanet
Dans Les Ogres, Victor Castanet met en lumière des pratiques controversées dans certains groupes de crèches privées. Il parle notamment du groupe People and Baby, accusé de falsifier le nombre d'heures de présence des enfants pour recevoir des subventions publiques de la Caisse d'allocations familiales (CAF). Le livre évoque également un "pacte de non-agression" qui aurait été conclu entre Aurore Bergé, alors ministre des Familles, et Elsa Hervy, déléguée générale de la Fédération française des entreprises de crèches (FFEC).
Soupçons de connivence avec les lobbys des crèches privées
Les députés écologistes affirment que, contrairement à ce qu'elle a déclaré sous serment, Aurore Bergé aurait entretenu des relations étroites avec le lobby des crèches privées lucratives. Ils demandent que le bureau de l'Assemblée nationale, plus haute instance de la chambre, engage une "procédure pour parjure" contre elle. Les députés insoumis soutiennent également cette demande, formulée lors d'une réunion du bureau de l'Assemblée.
Démenti d'Aurore Bergé et réaction de son entourage
L'entourage d'Aurore Bergé a fermement nié les accusations de parjure, affirmant qu'elle avait "répondu à l'ensemble des questions avec honnêteté et transparence". En tant que ministre, Aurore Bergé a rappelé qu'elle avait introduit des réformes permettant de contrôler les sièges des grands groupes privés de crèches et qu'elle avait incité à la fermeture des établissements non conformes. Face aux accusations du livre de Victor Castanet, l'entourage de Bergé a également annoncé le dépôt d'une plainte en diffamation contre l'auteur.
Les députés écologistes et insoumis ont demandé à Yaël Braun-Pivet, d'inscrire la question du parjure à l'ordre du jour. Toutefois, son entourage a indiqué que cette demande était arrivée trop tard pour être examinée lors de la dernière réunion du bureau de l'Assemblée.
Ainsi, la situation reste tendue entre Aurore Bergé et les députés écologistes et insoumis, tandis que la plainte en diffamation et la demande de procédure pour parjure sont en suspens.