La crise des migrants balayée dans le moindre de ses aspects. C'est le thème retenu par Le Figaro dans son interview avec l'ancien président de la République. Nicolas Sarkozy, qui n'épargne ni François Hollande ni Marine Le Pen, se prononce notamment pour la mise en place d'un statut de réfugié de guerre.
"Nous devons les accueillir pour la seule période des conflits". Le chef des Républicains commence d'abord par faire une distinction entre les "migrants économiques que la France n'a plus les moyens d'accueillir que de façon extrêmement limitée", les réfugiés politiques qu'il faut continuer à accueillir et les réfugiés de guerre. Citant le cas de la Syrie et de l'Irak, Nicolas Sarkozy souhaite aménager "un véritable statut de réfugié de guerre" pour ces populations qu'il faut "accueillir pour la seule période des conflits".
"Des centres de rétention dans les pays périphériques de Schengen". Pour mettre en place concrètement ce statut de réfugié de guerre, le patron des Républicains propose la création de centres de rétention dans les pays périphériques à Schengen et ce pour "instruire les demandes d'entrée en Europe au titre du statut de réfugié politique ou de réfugié de guerre". Nicolas Sarkozy ajoute qu'il lui paraît urgent "que la France prenne l'initiative d'une conférence qui réunirait l'Union européenne et nos voisins de la Méditerranée pour préparer un accord multilatéral sur l'immigration".
Une suspension provisoire de Schengen. Enfin, l'ancien chef de l'Etat estime qu'il faut suspendre provisoire les accords de Schengen comme il l'a "souvent répété depuis 2012". "Aujourd'hui, Schengen ne fonctionne plus (...). Il faut être lucide et en tirer les conséquences en suspendant provisoirement la libre circulation des ressortissants non européens au sein de Schengen", déclare-t-il.
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Un maire peut-il choisir les réfugiés qu'il...par Europe1fr