Rescapé de la Shoah, devenu historien, Saul Friedländer publie deux livres coup sur coup, Où mène le souvenir : ma vie et Réflexions sur le nazisme (éd. Seuil). Invité sur Europe 1 jeudi, il a appelé les politiques et les citoyens à bien faire la distinction entre Daech et l'islam.
Pas d'amalgame. "Il ne faut surtout pas amalgamer l'islam avec cet islam dévoyé" prêché par les islamistes radicaux, a-t-il rappelé. "La difficulté est d'arriver à une sorte de contrôle qui permette de distinguer la masse paisible [des musulmans] et le noyau dur, dangereux". Interrogé sur la situation en Syrie, l'historien s'est fait l'avocat d'une trêve. Mais a surtout souligné que les défaites successives de Daech au Moyen-Orient ne présageaient en rien d'un reflux du terrorisme. "Plus ils vont perdre sur place, plus ils vont essayer de 'lutter' en Europe et aux Etats-Unis", a expliqué Saul Friedländer.