Malgré les relances des services sociaux du Nord, 450 personnes ont continué de touché le RSA sans aucune contrepartie ni inscription à Pôle Emploi, avant de voir leurs aides suspendues il y a peu, pour une durée de quatre mois. Le département avait lancé une charte d'insertion début 2016, impérative pour continuer à percevoir le RSA sous peine de sanctions. Elles viennent de tomber.
"On ne peut pas donner d'aides en aveugle". "Il ne s'agit pas de dire que l'allocataire du RSA est l'ennemi du département du Nord, mais on ne peut pas donner d'aides en aveugle. Demain, si l'allocataire sanctionné s'inscrit à Pôle Emploi ou s'il demande un contrat d'engagement réciproque, il retrouvera immédiatement ses droits au RSA", explique Olivier Henno, vice-président du département chargé de l'insertion.
"Pas de chômeurs heureux avec 450 euros par mois". Si la menace de sanctions a permis de remettre dans le circuit du marché du travail plusieurs milliers de bénéficiaires, certains y voient une nouvelle stigmatisation des plus précaires. "Ces sanctions ont pour but de convaincre l'opinion publique qu'il y a des gens qui ne veulent pas faire d'efforts et que se développe une forme d'assistanat. Personnellement, je ne connais pas de gens heureux avec 450 euros par mois, cela n'existe pas. Tous les chômeurs que je voie veulent travailler, mais que leur propose-t-on ?", interroge Serge Havé, de l'association Agir contre le chômage. Dans le Nord, le nombre d'allocataires du RSA a reculé de 3,5% en 2016.