C’est une affaire qui n’en finit pas : celle d’Adrien Quatennens, le député insoumis qui a reconnu avoir giflé sa femme. Mais depuis, c’est le traitement de l’affaire par la France insoumise qui pose question. Après que Jean-Luc Mélenchon soutienne son poulain, plusieurs insoumis sont restés très ambigus sur la question. Entre le silence par solidarité ou le malaise général lorsqu’il faut condamner les propos de leur chef, depuis le début de la semaine, les insoumis accumulent les maladresses.
"Tu vas regretter ta question"
Au point de pousser à bout Jean-Luc Mélenchon. Jeudi dernier, exaspéré par une énième question d’un journaliste, le leader insoumis lui a tapoté la joue avant de clamer "tu vas regretter ta question". Mais la dernière polémique vient de Manuel Bompard. Sur CNews, le député de Marseille a voulu relativiser la gravité d’une gifle. "J’essaye de faire la part des choses, une gifle n’est jamais acceptable, mais n’est pas comparable à un homme qui bat sa femme tous les jours. Une gifle n'est pas égale à une personne qui est accusée de viol après avoir drogué les personnes qui l'accusent", a-t-il déclaré sur la chaîne télévisée.
Des propos immédiatement condamnés par l’opposition. Isabelle Rome, la ministre déléguée à l’égalité entre les femmes et les hommes, affirme que ces propos "abîment le combat contre les violences faites aux femmes". Avant la surenchère de Marlène Schiappa "Taisez-vous, maintenant ! Ça suffit", a déclaré la secrétaire d’État à l’économie sociale et solidaire.
Mise au point suite à mon interview sur #CNEWSpic.twitter.com/jyfhYA9JYG
— Manuel Bompard (@mbompard) September 23, 2022
Enfin, Manuel Bompard a fait marche arrière sur Twitter "une gifle est un fait grave et inacceptable" a-t-il précisé.