La République en marche va présenter pour la première fois dimanche des listes à l'occasion d'élections municipales anticipées, à Saint-Rémy-lès-Chevreuse dans les Yvelines, et à Orthez dans les Pyrénées-Atlantiques. Si des maires se réclament déjà du parti présidentiel, il s'agit du premier scrutin (dont le deuxième tour est prévu le 10 décembre) qui alignera des listes "composées de personnalités issues de toutes les sensibilités politiques représentées au sein du mouvement".
Des listes de sortants et de "Marcheurs". À Orthez, des candidats du MoDem, de l'UDI et des Constructifs sont ainsi regroupés aux côtés des "Marcheurs", dans une liste d'union chapeautée par Marie-Hélène Marest, une enseignante et animatrice locale LREM. Le scrutin a été provoqué après la démission de 11 membres de l'équipe du maire sortant Yves Darrigrand (sans étiquette), qui se représente. À Saint-Remy-lès-Chevreuse, Dominique Dufrasnes, cadre dans l'informatique et adhérent LREM, mènera une liste "composée de 'Marcheurs' et qui rassemblera également plusieurs conseillers municipaux sortants", indique le parti. L'élection avait été rendue nécessaire cette fois par la démission de 16 élus de la majorité municipale, en désaccord avec la maire Agathe Becker (DVD).
Premier test avant 2020. Il s'agit d'un tout premier test pour LREM qui prépare les élections municipales de 2020 pour se constituer un réseau d'élus locaux, en bâtissant de grandes coalitions selon les configurations sur le terrain. "On aura vocation à être présents partout mais pas têtes de liste partout", explique ainsi à l'AFP un ministre.