À une semaine des européennes, trois débats télévisés attendent encore les partis en lice. Et LREM s'apprête à faire dimanche une demande un peu particulière aux chaînes qui les organisent. "Nous allons dès aujourd'hui envoyer un courrier aux trois chaînes qui organisent ces trois débats pour leur demander officiellement de mettre en place un dispositif anti-mensonges, anti-fake news en direct", a expliqué Pascal Canfin, numéro 2 de la liste du mouvement présidentiel, dans Le Grand Rendez-Vous d'Europe 1 avec CNews et Les Échos.
Une "cellule" de journalistes et un bandeau d'avertissement
"Parce que la démocratie c'est le débat, sur des opinions certes, mais aussi sur des faits incontestables. Sinon le débat est tué, la démocratie souffre du fait que certains candidats, particulièrement ceux du RN, puissent dire absolument n'importe quoi", a-t-il précisé. Selon l'ancien directeur général du WWF France, les fact-checking que l'on trouve après les débats dans la presse arrivent trop tard et "personne ne [les] lit".
Très concrètement, ce dispositif doit se traduire, pour Pascal Canfin, par une "cellule de trois, quatre journalistes qui, en live, pendant le débat, vérifient si le chiffre ou l'affirmation qui viennent de sortir sont vrais ou faux". "Si c'est factuellement complètement faux, et c'est quand même une grande spécialité du RN, alors nous suggérons un bandeau en direct pendant l'émission", qui viendrait avertir les téléspectateurs que telle ou telle prise de parole est erronée. "Cela permettra d'améliorer la qualité du débat démocratique", avance le candidat LREM. Qui a précisé que sa liste contacterait les autres pour tenter de s'adjoindre leur soutien sur cette initiative.
Les trois débats sont organisés lundi, mercredi puis jeudi, respectivement par LCI, RTL et Le Figaro, France 2 et BFM TV.