Déchéance de nationalité pour tous : Juppé est contre

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avec AFP , modifié à
Alain Juppé s'est dit, lundi, opposé à l'extension de la déchéance de nationalité à tous les Français, binationaux ou pas.

Alain Juppé, qui sera l'invité d'Europe 1 mardi matin, s'est déclaré, lundi sur France 2, opposé à l'extension de la déchéance de nationalité à tous les Français, binationaux ou pas, la France ne pouvant se mettre "en contradiction avec la déclaration universelle des droits de l'Homme". 

"Je dis stop !". "Il y a des rumeurs qui commencent à circuler qu'on pourrait étendre cela (la déchéance de nationalité), y compris à des mononationaux. Alors là, je dis stop !", s'est exclamé l'ancien Premier ministre. "La France, patrie des droits de l'Homme - en tout cas, c'est ce qu'elle proclame urbi et orbi - ne va pas se mettre en contradiction avec la déclaration universelle des droits de l'Homme", a-t-il ajouté.

A la recherche d'un compromis, plusieurs responsables socialistes ont émis l'idée de déchoir de sa nationalité tout terroriste français, qu'il soit ou non binational. C'est "un élément qui est dans le débat", a admis le secrétaire d'Etat au Parlement Jean-Marie Le Guen. Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, est ouvert à cette idée, ainsi que Bruno Le Roux, président des députés socialistes.

La déchéance de nationalité "ne changera rien". Alain Juppé a réaffirmé que la déchéance de nationalité (pour les binationaux nés en France) était "une mesure purement symbolique qui ne changera rien". Le candidat à la primaire de la droite et du centre s'est demandé s'il fallait "bricoler la Constitution pour y mettre un symbole supplémentaire". "Je ne le crois pas".

Pour autant, si Alain Juppé était parlementaire, il voterait ce texte, "à condition qu'on s'en tienne strictement aux incriminations actuelles du code civil". "Je ne vois pas de contradiction dans ma position", a-t-il affirmé.