Michel Barnier descend dans l'arène de l'Assemblée nationale ce mardi à 15 heures pour présenter sa feuille de route, dont il n'a jusqu'ici rien livré tant le point d'équilibre est difficile à trouver pour ce Premier ministre sans majorité, entre les exigences contradictoires de ses alliés et un budget ultra-serré.
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Michel Barnier ne sollicitera pas de vote de confiance
Sous pression, le Premier ministre pèsera ses mots et ne prendra pas de risque puisqu'il n'engagera pas la responsabilité de son gouvernement après sa déclaration de politique générale, qui aurait nécessité la majorité absolue, autrement dit 289 voix.
Michel Barnier sait qu'il joue gros et hors de question pour lui de faire tapis maintenant. Selon les informations d'Europe 1, il ne se soumettra pas à un vote de confiance. "C'est trop juste", explique un proche du Premier ministre. "D'autant plus que 17 parlementaires sont devenus ministres et que par conséquent, ils n'auraient pas pu prendre part au vote", glisse ce conseiller.
Priorité : réduire le déficit public
Pour autant, Michel Barnier devra bien prendre des risques. Il y aura "des changements et des ruptures", promettait-il lors de son arrivée à Matignon. Nous y sommes, les principales annonces porteront sur "l'urgence budgétaire" prévient l'un de ses soutiens, "sa priorité reste de réduire le déficit public".
Mais à quel prix ? Ni le Nouveau Front populaire, ni le Rassemblement national, ni même le camp présidentiel ne souhaitent cautionner des hausses d'impôts. C'est pourquoi, à défaut d'engager la responsabilité de son gouvernement, Michel Barnier n'aura d’autre choix que d’affronter une voire plusieurs motions de censure dans les prochaines semaines. La gauche devrait en déposer une dès ce mardi.