Hormis les cafés et restaurants, tous les magasins, marchés de plein air et halles couvertes pourront rouvrir à partir du 11 mai. Et ce à condition d'être en mesure de faire respecter les mesures de protection sanitaire, a annoncé mardi Edouard Philippe. "Les marchés, pour lesquels l'interdiction est aujourd'hui la règle et l'autorisation l'exception, seront en général autorisés, sauf si les maires ou les préfets estiment qu'ils ne peuvent faire respecter les gestes barrières", a déclaré le Premier ministre lors de la présentation de son plan de déconfinement devant les députés.
Les commerces non essentiels pourront également à nouveau accueillir du public, a-t-il souligné. Toutefois, "chacun d'entre eux devra respecter un cahier des charges strict, limitant le nombre de personnes présentes en même temps dans le magasin et organisant les flux, afin de faire respecter la règle de la distance minimale d'un mètre par personne sans contact autour d'elle". "Le port du masque grand public est recommandé pour les personnels et les clients lorsque les mesures de distanciation physique ne peuvent être garanties", a ajouté Edouard Philippe.
La problématique des centres commerciaux
De plus, les commerçants pourront interdire l'accès à leur magasin aux personnes dépourvues de masque, a-t-il prévenu. Autre exception : les activités des grands centres commerciaux ne pourront pas toutes reprendre. "L'ouverture des commerces comprendra une exception pour les centres commerciaux qui ont une zone de chalandise qui va au-delà du bassin de vie et donc qui génère des déplacements et des contacts que nous ne voulons pas encourager", a détaillé le chef du gouvernement.
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"Les préfets pourront décider de ne pas laisser ouvrir, au-delà des sections alimentaires déjà ouvertes, les centres commerciaux de plus de 40.000 m2 qui risquent de susciter de tels mouvements de population", a-t-il poursuivi.
Les cafés et restaurants fixés fin mai
Edouard Philippe a par ailleurs rappelé que les bars, cafés et restaurants ne seraient pas fixés sur leur sort avant la fin du mois de mai. Lors de la fermeture, mi mars, de toutes les activités non essentielles au fonctionnement du pays, les marchés alimentaires étaient d'abord restés ouverts, déclarés prioritaires comme les supermarchés pour nourrir les populations confinées. Mais le gouvernement les avait finalement tous fermés le 24 mars pour freiner la contagion, avant d'accorder des autorisations au cas par cas par dérogation.
Ces réouvertures ont été permises après la mise au point d'un guide de bonnes pratiques sanitaires négocié entre quatre ministères (Santé, Agriculture, Bercy et Intérieur), la fédération des marchés de France, des syndicats agricoles et des organisations de producteurs.