Comment expliquer la défaite d'Eric Zemmour au premier tour de la présidentielle ? Pour Marion Maréchal, qui a rejoint les rangs de Reconquête!, l'ancien polémiste a été "l'ennemi public numéro 1" de la campagne. Victime de "caricatures et de préjugés", l'ancien polémiste, présent dans le paysage médiatique français depuis une dizaine d'années, n'aurait pas eu le temps de "véritablement se faire connaître des Français", selon la nièce de Marine Le Pen.
"Il a pris les balles pour beaucoup"
"Beaucoup de Français ne le connaissaient pas ou le connaissaient mal", a estimé Marion Maréchal ce lundi matin au micro de Sonia Mabrouk sur Europe 1. L'actualité aurait aussi contribué au manque de visibilité de Zemmour dans les dernières semaines avant le premier tour de l'élection. "Nous avons manqué d'espace", déplore la nièce de Marine Le Pen. "La guerre en Ukraine a écrasé l'actualité. Et, à ce sujet, Eric Zemmour a pris les balles pour beaucoup. Un procès très injuste lui a été fait (ndlr : sur les anciennes déclarations de Zemmour concernant la Russie et Vladimir Poutine). Il était l'ennemi public numéro de cette campagne".
La mécanique du vote utile
Pour Marion Maréchal, Eric Zemmour a également pâti du manque de débat avant le premier tour. "Nous avons eu une campagne amputée, nous n'avons pas eu une vraie campagne", déplore Marion Maréchal sur Europe 1. "Quand on y pense, c'est fou qu'il n'y ait pas eu un seul plateau où Eric Zemmour et Marine Le Pen ont pu débattre", souligne la nièce de la candidate du RN, pour qui une mécanique du vote utile s'est mise en place, au détriment d'Eric Zemmour. Selon elle, les sondages ont guidé le choix des Français, alors que le candidat de Reconquête!, qui venait de fonder son parti, n'a tout simplement pas eu le temps de s'imposer comme une "marque". "Et il n'a malheureusement pas eu le temps de se faire connaître, de faire connaître sa personnalité, ce qu'il n'est et ce qu'il n'est pas aussi parce qu'il a été victime de caricatures et de préjugés", ajoute-t-elle.
Marion Maréchal, qui appelle à l'union des droites, votera pour Marine Le Pen au second tour et espère que sa tante tendra la main aux militants de Reconquête! pour les législatives. "La balle est dans son camp", conclut-elle.