Démission de Julliard : "énorme déception" d'Hidalgo qui ne se sent "pas isolée"

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"Être maire de Paris, c'est avoir les épaules larges et savoir encaisser", explique Anne Hidalgo. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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avec AFP , modifié à
"Je peux compter sur mes adjoints, les maires d'arrondissement et beaucoup d'autres. (...) Je ne suis pas isolée", affirme Anne Hidalgo mercredi dans un entretien au "Figaro". 

La maire de Paris Anne Hidalgo  confie mercredi dans Le Figaro avoir ressenti "une énorme déception" après la démission de son premier adjoint Bruno Julliard, assurant toutefois ne pas se sentir "isolée".

Être maire, c'est "savoir encaisser". Bruno Julliard a démissionné lundi en reprochant son "inconstance" à la maire socialiste de la capitale, critiquant son "déficit d'humilité" et son "opportunisme". "C'est très violent. Malheureusement, c'est le lot de la fonction qu'on occupe. Être maire de Paris, c'est avoir les épaules larges et savoir encaisser", répond Anne Hidalgo. "On n'a pas de colère dans ce genre de situation, mais je ressens une énorme déception, bien sûr", ajoute-t-elle.

"Toute une équipe" remise en cause. À travers les critiques émises par Bruno Julliard, "c'est l'action de toute une équipe qu'il remet en cause. Mais je peux compter sur mes adjoints, les maires d'arrondissement et beaucoup d'autres. C'est quand même plutôt réconfortant pour moi. Non, je ne suis pas isolée", affirme Anne Hidalgo. Lundi elle avait pris acte lundi de la démission de Bruno Julliard, nommant Emmanuel Grégoire à sa place.

 

Hidalgo sort un livre plaidoyer sur l'environnement

Un essai de pédagogie. Annoncé depuis le printemps, son livre Respirer - publié mercredi 26 septembre aux éditions de l'Observatoire/ Humensis - traite du climat, "le premier des grands défis de la Ville de Paris", précise Anne Hidalgo dans l'ouvrage. Dans ce livre de 80 pages, vendu en format poche à 8 euros et dont les bonnes feuilles ont été publiées par Le Point, "elle explique la stratégie mise en place", selon son entourage. Une pédagogie rendue nécessaire après les différentes difficultés sur la question des transports survenues ces derniers mois.

Piétonnisation, Autolib', Vélib'. La piétonnisation des berges de Seine - décriée par une partie de la population - fait partie de "ces batailles difficiles, épuisantes et parfois douloureuses" mais qui "méritent d'être menées", estime la maire de Paris. Elle précise "ne pas [se battre] contre la voiture [mais] pour une ville justement partagée".

Sur la disparition cet été de l'Autolib', l'édile dénonce des "bornes de recharge en maintenance, véhicules sales, réservations annulées au dernier moment, stations pleines ou stations vides. Le service s'est peu à peu dégradé". "J'assume le risque politique [mais] refuse le risque financier pour les Parisiens", prévient-elle dans une allusion à l'ardoise présentée par le groupe Bolloré et estimée à plusieurs dizaines de millions d'euros. "En colère" et "désolée" concernant les difficultés après Vélib', la maire estime que le nouvel opérateur "Smovengo n'était pas prêt".