Des «passagers clandestins» : Gabriel Attal accuse Le Pen et Bardella de profiter de la crise agricole

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avec AFP
Lors de sa visite au Salon de l'Agriculture, le Premier ministre Gabriel Attal s'est attaqué aux figures du Rassemblement national, accusant Marine Le Pen et Jordan Bardella d'être "les passagers clandestins" de la crise agricole. En "40 ans", le RN n'a "absolument rien fait, rien proposé", a-t-il estimé.  

Le Premier ministre Gabriel Attal a accusé mardi les responsables du Rassemblement national d'être les "passagers clandestins" de la crise agricole, pointant leur "incohérence absolue". Marine Le Pen et Jordan Bardella "viennent butiner sur cette crise, expliquer qu'ils auraient toutes les solutions", a estimé le chef du gouvernement sur RTL. Mais en "40 ans", le RN n'a "absolument rien fait, rien proposé", a-t-il ajouté à l'amorce d'une visite d'une journée au Salon de l'agriculture.

"Qu'est-ce qu'elle a fait Marine Le Pen depuis 20 ans au Parlement européen ? Est-ce qu'il y a eu une proposition de résolution ou une proposition d'amendement ? Rien, rien du tout", a déploré Gabriel Attal. "Il y a une incohérence absolue du Rassemblement national qui vote pour la PAC (Politique agricole commune NDLR) une fois, contre la PAC la fois suivante. Quand on fait la réforme de l'assurance récolte, ils ne sont pas dans l'hémicycle pour la voter. Quand on met en place la loi Egalim, ils ne la votent pas", a-t-il énuméré.

Les prix planchers, une proposition "différente de celle de La France insoumise"

Le RN "instrumentalise" la colère des agriculteurs pour "semer une forme de chaos", a-t-il dénoncé. Le Premier ministre est par ailleurs revenu sur la mise en place de "prix plancher" sur les matières premières agricoles évoquée samedi par Emmanuel Macron. "On va faire en sorte que des indicateurs de coûts de production qui existent, ils sont dans la loi, (...) puissent être la base de la construction du prix", a-t-il expliqué, espérant un projet de loi à l'été pour une entrée en vigueur l'année prochaine.

"Ça n'a rien à voir avec la proposition de la France insoumise, qui veut transformer nos agriculteurs en fonctionnaires et nationaliser la grande distribution", a-t-il assuré. "Entre l'URSS et le Far West, il y a un équilibre", a-t-il ajouté.