Avant l’arrivée de l’hiver, la mairie de Paris présente une série de mesures fortes pour abriter des centaines des sans-abri. La maire PS Anne Hidalgo annonce notamment dans le Journal du Dimanche que des SDF seront bientôt hébergés dans des bâtiments vacants. "Il manque près de 3.000 places d’hébergement d’urgence dans la capitale. Je me suis engagée à ce que la Ville fasse la moitié du chemin. Plus de 800 ont déjà été créées dans nos bâtiments depuis février, 700 seront ouvertes d’ici à début 2019. L’État est chargé de créer les 1.500 autres", a expliqué Anne Hidalgo au JDD.
3.000 personnes à héberger. Ces chiffres se basent sur le recensement effectué en février dernier lors de la "Nuit de la solidarité", au cours de laquelle 3.035 personnes sans solution d’hébergement ont été dénombrées à Paris. Alors pour trouver un toit à ces personnes à la rue, la mairie de Paris compte mettre à disposition des logements vacants. "Nous mobilisons des sites destinés à accueillir dans quelques années des programmes immobiliers. En attendant le démarrage des travaux, les bâtiments vacants peuvent être utilisés. Nous allons aussi mettre à disposition des lieux municipaux en fonctionnement afin de créer à partir de fin novembre un réseau de huit nouvelles haltes de nuit, d’une capacité totale de 300 places", détaille la maire de Paris. Des locaux de mairies d’arrondissement, d’anciens tribunaux d’instance – qui ont déménagé dans le nouveau palais de justice de Paris -, et des salles associatives accueilleront aussi dans leurs murs des SDF.
Des SDF accueillis au sein de l’Hôtel de ville. De plus, une halte de nuit "pérenne" dédiée aux femmes sera ouverte fin novembre au sein même de l’Hôtel de ville de Paris, et pourra accueillir une cinquantaine de femmes par nuit. De jour, un accueil se fera dans des salles au rez-de-chaussée, qui servent habituellement de salles d’exposition, pour servir des repas et prodiguer des soins. C'est ici que la maire de Paris avait accueilli la Reine d'Angleterre lors de sa dernière visite d'Etat en France. "Il y a évidemment une dimension symbolique", pointe Bertrand Gréco, journaliste au JDD, interrogé dimanche sur Europe 1. L'idée est aussi de donner l'exemple à l'État et aux entreprises".
L’État et les entreprises sollicités. Et pour ce qui est des 1.500 places restantes à trouver, Anne Hidalgo en appelle à l’État, notamment avec l’ouverture aux sans-abri de l’ancien hôpital du Val-de-Grâce, en attente de réhabilitation, mais aussi aux entreprises "qui ont des locaux inoccupés". "Je lance un cri d’alarme. À l’approche de l’hiver, j’appelle à une mobilisation générale. Nous devons tous nous retrousser les manches", exhorte Anne Hidalgo.