Les retraités sont dans la rue jeudi pour protester. Au cœur de leurs revendications, la réindexation des retraites sur l'inflation. En août dernier, Édouard Philippe avait décidé de désindexer les pensions de retraites de l'inflation. Le Premier ministre pourrait revenir sur sa décision. Si tel était le cas, "ce n'est pas se désavouer", juge l'avocat proche de François Hollande et Emmanuel Macron Jean-Pierre Mignard, au micro d'Audrey Crespo-Mara sur Europe 1. "Je suis convaincu qu'il reviendra dessus."
Jean-Pierre Mignard, qui a lancé avec le député LREM Aurélien Taché Hypérion, un club de réflexion pour rassembler la gauche au sein de la majorité, trouve qu'Édouard Philippe est "très estimable dans sa manière de conduire la politique" et le crédite d'une certaine "intégrité intellectuelle".
"Il faut revenir en arrière, cela me semble essentiel." Il compte donc sur le chef du gouvernement pour revenir sur ce point de tension avec les retraités français : "Il faut revenir en arrière, cela me semble essentiel." "Rien dans ce pays ne doit être fait qui fasse que les gens soient dans la crainte, dans la peur. C'est capital ! Il ne faut pas que les retraités soient plongés dans la crainte."
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L'autre grande question au sujet des retraites concerne un éventuel recul de l'âge légal de départ à la retraite. Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics, s'est dit ouvert à cela : "N'oublions pas que sur ce sujet, Jean-Paul Delevoye a été chargé, en concertation avec les syndicats, de faire des proposition."
"Il faut mettre beaucoup de souplesse" autour de l'âge de la retraite. Le haut-commissaire à la réforme des retraites a assuré que l'âge légal resterait fixé à 62 ans mais s'est dit favorable à un assouplissement du dispositif de cumul emploi-retraite. "C'est aussi ma position", affirme Jean-Pierre Mignard. "Il y a un âge légal, 62 ans, mais il faut mettre beaucoup de souplesse dans tout cela quand même."