La gauche se cherche désespérément un nom à proposer pour le poste de Premier ministre. Depuis que le Nouveau Front populaire est devenu la première force politique au sein de l'Assemblée nationale, les différents partis de gauche qui forme cette alliance tentent de se mettre d'accord sur un nom pour désigner celui ou celle qui pourrait occuper le poste à Matignon. Après avoir évoqué un temps Huguette Bello, actuellement à la tête de la Région Réunion, les yeux se tournent désormais vers Laurence Tubiana. Mais cette nouvelle proposition ne fait toujours pas l'unanimité, La France insoumise trouvant la haute-fonctionnaire trop "Macron compatible".
Invité ce mardi matin, le député RN du Nord Sébastien Chenu ironise sur la situation. "Il faut arrêter ce sketch. Tous les jours, on nous sort un nouveau nom", s'agace-t-il sur le plateau de La Grande interview Europe 1-CNews. "Hier, on avait une communiste (Huguette Bello ndlr) qui était pressentie. La France et le gouvernement français, auraient été, en 2024, dirigés par une communiste qui était hostile au mariage pour tous. Là maintenant, on a une décroissante antinucléaire qui de façon fanatique appliquerait plus de normes sur notre agriculture et qui taperait le nucléaire", poursuit le député du Nord, fraîchement réélu.
"Ces gens ne sont pas sérieux"
"On est totalement à l'opposé de ce que les Français ont réclamé pendant des semaines et des semaines", juge-t-il. "Les agriculteurs se plaignent de normes supplémentaires, mais la gauche est prête à faire nommer une Première ministre qui est elle-même favorable à ce qu'on norme, à ce qu'on empêche finalement la croissance, la politique agricole. Donc, ce sont des non-sens absolus", s'alarme Sébastien Chenu.
Mais la difficulté de nommer un candidat pour le poste de Premier ministre souligne la fragilité de l'alliance de gauche, estime le cadre du Rassemblement national. "Ça veut dire que la gauche n'est pas prête à gouverner, ça veut dire que son programme est une illusion, une escroquerie totale et absolue vis-à-vis de ses électeurs. Ils ne sont d'accord sur rien, ils ne sont pas prêts. Qu'est-ce qu'on n'aurait pas dit si le Rassemblement national avait mis dix jours pour proposer un Premier ministre ! Ça fait dix jours que ça dure ce cinéma pour proposer un nom de Premier ministre. Ces gens ne sont pas prêts, ces gens ne sont pas sérieux. Ces gens sont dangereux", conclut-il.