C'est un non catégorique. Les socialistes, écologistes et communistes refusent de participer au gouvernement de François Bayrou. Après la réunion tenue cet après-midi à Matignon avec les chefs de parti, la gauche se positionne clairement dans l'opposition.

"Ce sont des promesses pour la saint-glinglin"

"En l'état actuel des choses, je le dis, avec en réalité une forme de désarroi, nous n'avons pas trouvé de raison de ne pas le censurer", avance le patron du Parti socialiste, Olivier Faure. Une censure partagée par les écologistes et les communistes.

Pourtant, les socialistes et les Verts étaient ouverts à la discussion et même favorables à un accord de non-censure. Mais la proposition de reporter le débat sur la réforme des retraites au mois de septembre prochain, dérange profondément l'écologiste Marine Tondelier. 

"Comment on va expliquer aux Français que le Premier ministre a promis quelque chose pour dans neuf mois, alors que si on leur demandait qui pense qu'il sera encore là à ce moment précis, peu prendraient le pari ? Ce sont vraiment des promesses pour la saint-glinglin", déclare cette dernière.

François Bayrou devra donc probablement faire de nouvelles concessions pour échapper à une motion de censure de l'Assemblée nationale.