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Jacques Serais // Crédits photo : LUDOVIC MARIN / AFP
Emmanuel Macron a annoncé dimanche la dissolution de l'Assemblée nationale, un tremblement de terre politique et un pari ultra risqué dans son second quinquennat, après l'écrasante défaite encaissée face au Rassemblement national de Jordan Bardella, large vainqueur des élections européennes en France. Si la majorité présidentielle affiche une confiance de façade, les doutes et les craintes règnent. 

Emmanuel Macron remet la mise sur le tapis. Le chef de l'État a annoncé dimanche la dissolution de l'Assemblée nationale après une victoire historique de l'extrême droite aux élections européennes. Son entourage est convaincu qu'il remportera la mise car le Président fait le pari que les Français sauront lui reconnaître une certaine audace. La prise de risque a toujours été au cœur de notre ADN, soutient l'un de ses proches.

 

Il faut faire confiance au peuple, assure un autre, persuadé que l'électrochoc de la dissolution rebattra complètement les cartes et redonnera une majorité d'action au chef de l'État.

Les doutes règnent 

Cette confiance est de façade. Certains bluffent pour mieux cacher les doutes qui règnent en coulisses. L'hypothèse d'une cohabitation avec un Premier ministre issu du Rassemblement National est inenvisageable, craint un cadre de Renaissance. Emmanuel Macron lui-même ne veut pas évoquer cette possibilité. Seul compte son projet, celui qu'il va défendre dans les prochains jours et qu'il veut mettre en œuvre avant la fin de son quinquennat.

Quelles conséquences alors en cas de défaite ? Personne dans son entourage ne veut répondre, car le tapis présidentiel comporte à ce stade un mot tabou : la démission.