Les deux nouveaux alliés ne semblent pas s'être accordés sur tous les sujets à commencer par le calendrier de la sortie de l'euro et l'accord sur les élections législatives. Marine Le Pen a affirmé lundi sur Europe 1 qu'un "débat" avec Nicolas Dupont-Aignan sur un accord pour les législatives n'avait "pour l'instant pas eu lieu", alors que le président de Debout la France a confirmé l'existence d'un tel accord sur BFMTV quelques instants plus tard. Il a par ailleurs a estimé avoir "convaincu" Marine Le Pen de "prendre le temps de la négociation" sur une sortie de l'euro, défendant son "choix difficile" et "courageux" d'alliance avec la candidate FN comme "un partenariat", "pas une fusion".
Le débat a-t-il eu lieu pour les élections législatives ?
Non pour Marine Le Pen. Interrogée sur l'accord pour les élections législatives, la candidate au second tour de la présidentielle a répondu sur Europe 1 : "Pour l'instant, ce débat n'a pas eu lieu. Chacun présente ses candidats et nous verrons bien ce qui se passera. L'important, pour l'instant, c'est la présidentielle". Par ailleurs, un haut responsable frontiste a confirmé les dispositions décrites par le Journal du Dimanche selon lesquelles le FN laisserait le champ libre à Debout la France dans 50 circonscriptions et dans 50 autres, c'est le parti de Dupont-Aignan qui laisserait la place aux candidats frontistes. "Le dispositif précis est en préparation", a ajouté ce dirigeant, qui a préféré garder l'anonymat.
Oui pour Nicolas Dupont-Aignan. Nicolas Dupont-Aignan, auquel on demandait sur BFMTV/RMC s'il allait présenter des candidats Debout la France partout et si dans 50 circonscriptions, il n'y aurait pas de candidat Front national contre sa formation, a répondu : "Tout à fait". "Debout la France reste un parti équilibré, qui déposera des candidatures dans plus de 525 circonscriptions" sur 577, a-t-il glissé plus tard. "On verra comment tout cela se passera après la présidentielle. L'objectif est de gagner cette présidentielle", a-t-il ajouté.
Une sortie de l'euro immédiate ?
Dupont-Aignan préfère prendre son temps. Nicolas Dupont-Aignan a estimé lundi avoir "convaincu" Marine Le Pen de "prendre le temps de la négociation" sur une sortie de l'euro, défendant son "choix difficile" et "courageux" d'alliance avec la candidate FN comme "un partenariat", "pas une fusion". "Sur l'euro, j'avais évolué et je pense avoir convaincu Marine Le Pen qu'il fallait prendre le temps de la négociation" avec les partenaires européens, a-t-il déclaré sur BFMTV/RMC. "Nous laisserons un peu de temps au temps pour le faire avec sérieux".
Une affaire pliée dans la première année du mandat de Marine Le Pen ? Bien que depuis dimanche elle milite désormais pour une transformation de la "monnaie unique" en "monnaie commune", Marine Le Pen a appuyé sa campagne sur une mesure forte : sortir de l'euro. Elle avait alors donné un calendrier précis pour cet événement. Dès son élection, elle entamerait une négociation avec l'UE pour "restituer au peuple français sa souveraineté monétaire, législative, territoriale, économique". À l'issue de cette négociation à laquelle elle accordait six mois, elle prévoyait un référendum sur l'appartenance à l'UE.