Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, a défendu dimanche l'idée d'un "bagne démocratique" aux îles Kerguelen pour les djihadistes condamnés, au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. "Quelqu'un qui a participé à des actes terroristes, qui a tué sur le sol français, une fois qu'il est condamné, il faut l'éloigner", a indiqué le dirigeant, citant l'archipel des Kerguelen dans les Terres australes et antarctiques françaises.
"Ce que j'ai toujours proposé, c'est un Guantanamo contrôlé", a ajouté Nicolas Dupont-Aignan en référence à la prison américaine controversée, "sans tomber dans l'excès de Guantanamo où il n'y pas de contrôle judiciaire", il faut "rétablir un bagne démocratique". "Quand on a été condamné pour terrorisme, on doit purger une peine loin du territoire métropolitain. Il faut qu'il y ait, à partir du moment où on ne rétablit pas la peine de mort dans notre pays, une sanction définitive et exemplaire", a ajouté le député, affirmant être "contre la peine de mort".
Des "bombes volantes pour les années futures". À propos des djihadistes français en Irak, le président de DLF a affirmé : "Quand je vois que la ministre de la Justice Nicole Belloubet est inquiète pour les terroristes qui sont en Irak et risquent d'être condamnés à mort et qu'elle veut les faire revenir en France et les juger en France, je me dis 'on marche sur la tête'". "Qu'on arrête de faire revenir des djihadistes en France qui sont des bombes volantes pour les années futures", a-t-il dit, y compris les enfants : "Je ne vois pas pourquoi les enfants de djihadistes reviendraient en France. Nous n'avons pas à accepter le retour de familles qui se sont mises hors de la communauté nationale", a-t-il ajouté.
Dupont-Aignan propose une rencontre à Wauquiez et Le Pen
Nicolas Dupont-Aignan a proposé dimanche à ses homologues de LR et du Front national, Laurent Wauquiez et Marine Le Pen, une rencontre pour évoquer un sujet qui selon lui les rapproche : l'immigration.
"Je leur dis 'nos électeurs attendent l'union, nos électeurs n'en peuvent plus du flux migratoire inconsidéré', et je leur propose, et je demande à Laurent Wauquiez, (à Marine Le Pen) bien sûr aussi", une réunion, notamment sur la base de "cinq propositions concrètes qui ont été proposées d'abord par les Républicains, et qui font l'accord des Républicains, de Debout la France, du parti chrétien-démocrate, du CNI (...) et du FN" sur l'immigration, a dit le député de l'Essonne. "C'est la première brique pour la réconciliation des droites", a-t-il assuré.