Emmanuel Macron a affirmé ce lundi que le gouvernement avait "les instruments pour garantir que la France soit protégée" face à l'arrivée pressentie d'un nouvel actionnaire américain dans une entité du groupe Sanofi commercialisant le Doliprane, relançant le débat sur les risques pour l'approvisionnement du pays en médicaments.
>> À LIRE AUSSI - «Restons Sanofi» : les syndicats réclament le maintien d'Opella, producteur du Doliprane
"On s'est battu pour que le Doliprane soit reproduit en France et qu'on reproduise des molécules et des médicaments qui sont indispensables", a déclaré le chef de l'Etat en marge d'un déplacement au Mondial de l'auto à Paris. "Et ensuite il y a la propriété capitalistique. Et là, le gouvernement a les instruments pour garantir que la France soit protégée", a-t-il assuré.
Le gouvernement réagit
Antoine Armand a dit avoir déjà "entamé des discussions" avec les parties prenantes en vue d'un accord spécifique sur des "engagements extrêmement précis", qui seront "assortis de garanties" et "de sanctions". Il a évoqué aussi "la possibilité d'un actionnariat public et d'une participation à la gouvernance dans le cadre de cet accord".
De son côté, parmi les obligations exigées, Marc Ferracci cite "le maintien de l'empreinte industrielle et de l'emploi industriel" sur les sites français de production de Lisieux et Compiègne (Oise). Il est également question, selon lui, d'"engagements sur les volumes de production" et "sur la recherche et le développement" ainsi que la préservation de "l'écosystème des sous-traitants".
"On ne sait pas si les engagements tiendront si le conseil d'administration bascule côté américain", se méfie Humberto de Sousa, syndicaliste CFDT , se montrant inquiet pour les emplois face à "la recherche de rentabilité de ce fonds".