Dominique de Villepin dans la tourmente ? Jeudi dernier, l'ancien Premier ministre était l'invité de l'émission Quotidien, sur TMC. Sur le plateau, il a tenu des propos douteux. L'ancien chef du gouvernement a commenté l'éviction de la comédienne Melissa Barrera du casting du film américain Scream VII. L'actrice avait publié un message accusant Israël de génocide et de nettoyage ethnique. "Gaza est comme un camp de concentration", a-t-elle écrit sur Instagram. Dominique de Villepin, lui, a associé les juifs à la domination financière sur les médias et le monde de la culture.
Défendu par François Hollande
Cela fait maintenant trois jours qu'il est critiqué. Mais certaines voix se font entendre pour le défendre. François Hollande estime par exemple sur Franceinfo que l'ancien Premier ministre n'a pas eu l'intention d'être antisémite. "Je connais Dominique de Villepin depuis longtemps. Je ne veux pas croire qu'il ait eu cette intention. Il a simplement évoqué ce qui peut se passer aux États-Unis. Maintenant, il faut faire attention à l'idée qu'il y aurait une espèce d'oligarchie des juifs", alerte l'ancien président.
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D'autres sont moins indulgents que François Hollande, comme le patron des Républicains Éric Ciotti, qui parle, lui, de théories complotistes après les propos de l'ancien ministre de Jacques Chirac. "On voit, en filigrane, à quel point la domination financière, sur les médias et sur le monde de l'art de la musique, pèse lourd. Parce qu'ils ne peuvent pas dire ce qu'ils pensent, tout simplement parce que les contrats s'arrêtent immédiatement", expliquait l'ex-Premier ministre.
Une saillie problématique selon plusieurs observateurs ou responsables politiques. Mais l'ancien chef du gouvernement a balayé les critiques dimanche soir sur LCI. "Tous les chemins mènent à Rome, mais tous les chemins de la critique ne mènent pas à l'antisémitisme", souligne Dominique de Villepin. Ce dernier réfute tout propos antisémites et assure qu'il critiquait la violence de la pensée unique aux États-Unis.