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M.B. , modifié à
RÉGIONALES - Pour la députée écologiste, invitée d'Europe 1 vendredi, le débat politique s'est polarisé sur des questions sécuritaires, venant conforter l'extrême-droite.
INTERVIEW

"Si on veut faire baisser l'extrême-droite, il faut qu'il y ait des possibilités politiques différentes." Invitée d'Europe 1 vendredi matin, Cécile Duflot s'est refusée à considérer la fusion des listes écologistes et socialistes aux élections régionales comme un bon moyen de faire barrage au Front National. Au contraire, selon la députée écologiste, "c'est l'unification du discours politique qui rend le discours du Front national si tentant". Celui-ci, en se polarisant "sur leur terrain, sur une dérive sécuritaire, les a fait progresser."

Ni addition ni tactique. Interrogée sur l'absence de listes communes entre le Parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts pour les élections régionales, l'ancienne ministre du Logement a jugé qu'il s'agissait d'un faux problème. "Ce ne sont pas l'addition et la tactique qui font qu'on ne vote pas pour le Front national. En 2010, il y avait des listes écologistes dans toutes les régions de France. La gauche et les écologistes rassemblés ont gagné dans toutes les régions, sauf l'Alsace."

Déplacement du débat politique. Pour Cécile Duflot, le problème est donc ailleurs. Et, plus précisément dans les propositions politiques. Prenant l'exemple de l'extension de la déchéance de nationalité aux binationaux nés Français, "une proposition historique de l'extrême-droite" reprise par François Hollande, la député a fustigé un déplacement du débat politique "sur le terrain" du Front national.

>>Retrouvez l'interview de Cécile Duflot en intégralité


Régionales, déchéance de nationalité, état d...par Europe1fr