"Ce soir (mardi soir), c’était un propos de colmatage : il est bien clair que les propos qu’Emmanuel Macron a eu avec force et émotion étaient tenus déjà dès hier soir (lundi soir), sur le roman national, sur ce qui fait la France, etc. La question se pose : pourquoi avait-il besoin de le répéter ce soir devant la nation ?
Certes, on le sait, on l’a compris de la part de ses équipes, il a été sincèrement touché par ce qu’il a vu hier soir (lundi soir), mais il s’est passé également quelque chose : il y a eu un loupé technique qui fait que le texte de son allocution annulée pour cause de l’incendie a été diffusé par erreur dans les médias.
C’est ce qui l’a mis très en colère aujourd’hui (mardi), car ça a pollué complètement une séquence où on disait qu’il n’était pas question que les annonces soient dans la presse dix jours avant… Donc, on a un président qui vient faire un exercice assez magistral de communication politique, qui lance sur la place publique les fameux 'cinq ans' pour rebâtir la cathédrale. On va en parler maintenant pendant des jours et résultat des courses, on va beaucoup moins parler, pense-t-il, des annonces qui devaient être faites.
D’ailleurs, il le dit : 'Ce n’est pas le temps de le faire, ne tombons pas dans ce piège de la rapidité, ne commentons pas ce qui devait être annoncé'. En clair, il demande à l’opinion, à la presse et aux Français d’arrêter de parler de ce qui devait être annoncé. 'Je reviendrai vers vous, il y aura le temps de la politique qui reprendra son tumulte', dit-il.
Car c’est vrai que lorsqu’il décidera de reprendre son propos sur les 'gilets jaunes', il fermera lui-même la séquence de communication et d’émotion sur Notre-Dame."