Le gouvernement ne reculera pas sur l’abandon du projet d’aéroport controversé de Notre-Dame-des-Landes. "La décision est claire et irrévocable", a affirmé Edouard Philippe au 20h de TF1 mercredi. "En conscience, après avoir écouté, m’être rendu sur place, consulté les élus, j’ai pris la décision d’arrêter ce projet car les conditions n’étaient pas réunies pour le mettre en œuvre", a-t-il martelé. Le Premier ministre a expliqué que "l’objectif est de sortir d’une situation de blocage et d’indécisions qui a dressé les Français contre d’autres Français".
Expulsions à la fin de la trêve hivernale. Edouard Philippe a par ailleurs précisé le calendrier des premières échéances liées à cette décision : les zadistes, les "occupants sans titre" de la ZAD, doivent avoir quitté les lieux au 30 mars 2018, l’Etat souhaitant respecter la trêve hivernale. "Nous devons, si nous voulons respecter la loi, respecter la trêve hivernale. La trêve hivernale se termine le 30 mars. Nous pourrons constater le départ volontaire des occupants le 30 mars. Et si tel n'est pas le cas, nous commencerons à procéder aux expulsions" avec le recours de la force publique, a déclaré le chef du gouvernement.
Libérer les routes sous "quelques jours". Alors que la déclaration d’utilité publique de la zone sera caduque d’ici le 8 février, le Premier ministre a appelé à la libération des routes qui traversent la ZAD et qui sont entravées par les militants dans un délai plus réduit. "La libération des axes routiers doit intervenir dans quelques jours... C'est une question de jours", a-t-il insisté. Et le chef de l’exécutif de conclure : "Ma position est celle de faire revenir la légalité."