C'est sans doute l'une des mesures qu'il a le plus appuyées depuis qu'il est en fonction à Matignon : depuis le 1er juillet dernier, sous l'impulsion Édouard Philippe, la vitesse sur les routes secondaires sans séparateur central a été limitée à 80 km/h. Vendredi, interrogé sur notre antenne par Jean-Michel Aphatie, le Premier ministre a une nouvelle fois défendu l'instauration de cette mesure impopulaire.
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"Meilleurs résultats enregistrés en France". "Les faits montrent que quand on a installé cette mesure, les résultats en termes d'accidentalité et de mortalité sur les routes ont été bons. Pardon : ils n'ont pas été bons, ç'a été les meilleurs enregistrés en France. Il n'y a jamais eu aussi peu de morts sur les routes", a-t-il rétorqué à notre éditorialiste, qui lui avançait le mécontentement d'une partie des Français vivant en zones rurales et directement touchés par cette mesure.
Popularité contre justice. Il a particulièrement insisté sur la nécessaire défense d'une mesure impopulaire : "Quand vous prenez des décisions publiques, vous pouvez les prendre pour être toujours populaire, il y a plein de gens qui ont fait ça et ça n'a pas très bien marché. Ou vous pouvez essayer de les prendre alors même qu'elles ne sont pas forcément populaires mais parce que parce que vous pensez qu'elles sont justes." Selon un sondage OpinionWay pour LCI, publié mi-janvier, 78% des Français étaient favorables à l'abrogation de cette mesure, contre 20% opposés à revenir en arrière sur cette question.