La ministre Amélie Oudéa-Castéra, prise dans une série de polémiques après des déclarations controversées sur l'école publique, "ne songe pas à démissionner", a-t-elle affirmé vendredi sur TF1. Interrogée sur les garanties qui avaient pu lui être données par l'Elysée et Matignon sur son maintien en poste, elle a éludé la question en soulignant que "rien n'est garanti pour personne".
"Le début n'a pas été bon, évidemment"
Au lendemain d'une grève intersyndicale qui a mobilisé un enseignant sur cinq, Amélie Oudéa-Castéra a reconnu que ses premiers pas à la tête d'un super ministère rassemblant l'Éducation nationale, la Jeunesse, les Sports, les Jeux olymiques ne se sont pas bien déroulés : "le début n'a pas été bon, évidemment", a-t-elle déclaré. Mais "ce qu'il faut regarder, c'est la manière dont j'ai commencé à avancer depuis trois semaines", a-t-elle poursuivi.
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"Je veux contribuer à la réussite de l'école"
"Je ne songe pas à démissionner", a affirmé Amélie Oudéa-Castéra. Sur France 2 mi-janvier, elle avait pourtant affirmé y avoir déjà songé. "Je suis dans l'action au service de l'Éducation nationale" et "je veux contribuer à la réussite de l'école", car "je pense que j'ai beaucoup de choses à apporter à cette action: de la méthode, du dialogue, de l'action de la volonté et du courage", a poursuivi la ministre.
Les critiques à son encontre prononcées par les manifestants dans les cortèges, elles "me touchent" et "renforcent ma détermination à me mettre au service de l'école et de la réussite de tous les élèves", a-t-elle ajouté. Elle a redit vouloir tourner la page sur la polémique liée à ses propos sur "des paquets d'heures pas sérieusement remplacées" dans le public ou sur la scolarisation de ses enfants au Collège Stanislas, un établissement privé catholique accusé de "dérives". "Je me suis excusée, je me suis expliquée, maintenant avançons", a-t-elle déclaré.
Promue il y a trois semaines dans le gouvernement Attal, Mme Oudéa-Castéra cristallise le mécontentement des enseignants et de leurs syndicats qui avaient initialement appelé à manifester jeudi contre les réformes dites du "choc des savoirs" lancées par son prédécesseur Gabriel Attal.