Qui sera à la tête du Conseil des ministres italien lundi prochain et remplacera Mario Draghi ? Alors que les électeurs sont invités à voter pour élire 400 députés (sur les 630 députés que compte la Chambre des députés) et 200 sénateurs (sur les 315 que compte le Sénat italien), un parti favori se dégage : Fratelli d'Italia, et à sa tête, Giorgia Meloni. La candidate du parti d'extrême-droite, qui a grandi dans la périphérie de Rome, séduit les Italiens avec ses idées populistes et rassurent les investisseurs en soulignant qu'elle ne compte pas faire mettre la "Botte" de l'Europe en faillite. Près d'un électeur sur quatre voterait pour son parti, selon les derniers sondages, soit le double du deuxième favori : la Ligua (la Ligue) de Matteo Salvini, créditée seulement de 12 à 14% d'intentions de vote.
Un début dans les rangs du MSI
Né le 15 janvier 1977, la jeune femme est une étoile montante de la scène politique italienne. Dès son adolescence, elle s'engage dans le front de jeunesse du mouvement post-fasciste MSI (Mouvement Social Italien). Interrogé par France 3 en 1996, la jeune fille ne cachait pas son admiration pour le dictateur Benito Mussolini. "Moi je trouve que Mussolini était un bon politicien. C'est-à-dire que tout ce qu'il a fait, il l'a fait pour l'Italie", expliquait-elle devant la caméra. Et d'ajouter : "Et c'est justement quelque chose que l'on ne trouve pas avec les politiciens de ces 50 dernières années."
Près de 10 ans plus tard, elle devient la plus jeune députée de l'Histoire moderne italienne, Giorgia Meloni a alors 29 ans. Et sa progression ne s'arrête pas là : deux ans plus tard, en 2008, elle fait son entrée dans le gouvernement de Silvio Berlusconi en tant que ministre de la Jeunesse. Elle y restera jusqu'en 2011. Une fois encore, elle est la plus jeune personne à devenir ministre en Italie.
"Dieu, la famille et la patrie"
Giorgia Meloni poursuit son parcours à la tête d'une nouvelle organisation Fratelli d'Italia (Frères d'Italie) en 2014. Le mouvement fondé deux ans plus tôt, se présente comme antisystème, anti-immigration et prône le respect des traditions italiennes. Un point commun avec sa nouvelle cheffe qui a pour devise "Dieu, la famille et la patrie".
Désormais favorite aux élections législatives du 25 septembre prochain, Giorgia Meloni pourrait prendre la tête du Conseil italien. Un moment symbolique puisqu'elle deviendrait également la première femme à prendre ce poste.