"Éric Zemmour, c'est pas Dieu", a ironisé dimanche le président par intérim du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, accusé par les proches de l'ex-candidat à la présidentielle, dont Marion Maréchal, de chercher sa perte dans une circonscription difficile aux législatives. "Il n'arrive pas dans une circonscription (où) tout le monde se retire, l'océan s'ouvre, tout le monde doit le laisser passer et il passe au milieu. Ça ne marche pas comme cela la politique", a lancé le dirigeant RN dans l'émission Dimanche en politique sur France 3.
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Le RN accusé de faire campagne contre Reconquête!
Éric Zemmour a décidé de se lancer dans la bataille des législatives dans la 4e circonscription du Var, où il a signé un de ses meilleurs scores à l'élection présidentielle (14,7%). Il aura toutefois fort à faire face au candidat RN Philippe Lottiaux et à la sortante macroniste Sereine Mauborgne. Cette dernière avait été élue en 2017 avec 55% des suffrages au second tour face à ce même Philippe Lottiaux.
Dans un tweet vendredi, Marion Maréchal a accusé le RN de faire délibérément campagne contre des candidats de Reconquête!, notamment Éric Zemmour, plutôt que contre ceux de la majorité. Elle réagissait ainsi à un déplacement de Jordan Bardella sur le terrain, au côté de l'adversaire RN d'Éric Zemmour.
Il y a 577 circonscriptions, je constate que pour le RN la priorité est de venir mener la bataille sur celles de @ZemmourEric ou @stanislasrig mais pas celles de Danièle Obono ou Gérald Darmanin. Nous n’avons décidément pas les mêmes priorités. #legislatives2022https://t.co/k4hVjNiF7c
— Marion Maréchal (@MarionMarechal) May 27, 2022
"Il faut arrêter de chouiner, de pleurer"
L'actuel président par intérim du RN a rétorqué qu'"on a des candidats qui sur le terrain se battent depuis des mois, des années (...) Quand quelqu'un arrive de Paris, on ne peut pas lui dire au motif que c'est Éric Zemmour, 'allez Monsieur !'". "Ils viennent depuis le XVIe arrondissement de Paris dans des terres où Marine Le Pen a fait 50, 55, 57% des voix au second tour de la présidentielle", a-t-il appuyé. "Il faut arrêter de chouiner, de pleurer", a-t-il ajouté. "Je ne veux tuer personne, je veux sauver la France.'
Jordan Bardella a, par ailleurs, refusé de se projeter sur la présidentielle de 2027, alors que Marine Le Pen pourrait ne plus se représenter. "Je n'y pense pas en me rasant devant la glace le matin", a-t-il lancé, dans une allusion à Nicolas Sarkozy, qui avait confessé le contraire en 2003.