Décidément, il est bien difficile de parler d'une seule et même voix à gauche. Alors que l'on pensait qu'un accord avait été trouvé par les membres du nouveau Front populaire, le choix d'un leader susceptible de devenir Premier ministre en cas de victoire divise pour une raison simple : la France insoumise refuse encore et toujours de qualifier le Hamas d'organisation terroriste, ce qui constitue un point de non-retour pour les socialistes, écologistes et communistes.
Mélenchon, un effet repoussoir à gauche ?
Pour l'instant, aucune des deux parties n'est prête à céder, au risque même de faire capoter le Front populaire. La place de la lutte contre l'antisémitisme dans le programme commun fait également débat, les insoumis voulant réduire son importance. Autre point de blocage, l'identité du futur locataire de Matignon en cas de victoire. "Je m'en sens capable. Je sais ce qu'est ma contribution à la vie de la gauche. Je dis la chose suivante : c'est le groupe parlementaire le plus important qui propose. Proposer ne veut pas dire imposer, alors, il faudra attendre", déclarait Jean-Luc Mélenchon mercredi soir sur France 2.
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Mais le nom de Mélenchon est aussi devenu un véritable repoussoir à gauche, raison pour laquelle François Ruffin et Fabien Roussel se sont, eux aussi, dits "capables" d'aller à Matignon. Enfin, on pensait la question des circonscriptions réglées, mais des désaccords subsistent autour de la répartition. La France insoumise refuserait de voir le Parti socialiste devenir le premier groupe de gauche à l'Assemblée nationale.