Il y a une fissure dans le front syndical contre la réforme des retraites. Jeudi, à l’issue d’une rencontre avec Edouard Philippe à Matignon, les trois syndicats les plus engagés contre le projet du gouvernement ont adopté des attitudes différentes. Si la CGT-Cheminots et SUD-Rail, 1er et 3e syndicats à la SNCF, ont appelé à continuer la grève, l'Unsa ferroviaire, le deuxième syndicat, a plaidé pour "une pause pour les vacances scolaires". "C’est très important, je voudrais saluer la très grande responsabilité de l’Unsa", a réagi vendredi sur Europe 1 la ministre de la Transition écologique et solidaire Elisabeth Borne.
Elisabeth Borne voit d'abord un premier signal positif. "L’Unsa a effectivement appelé à une pause, en notant qu’il y avait des avancées notables. Et donc ça montre que le gouvernement est évidemment déterminé à mener à bien cette réforme des retraites, pare qu’elle donne plus de solidarité et de justice pour les Français", a analysé la ministre. "Il y a eu des discussions que menaient le Premier ministre jeudi qui ont permis aux responsables syndicaux à la sortie de noter qu’il y avait des champs de discussions, des avancées qui ont été faites déjà sur des sujets comme la pénibilité."
"Ça permet d'améliorer le service aux Français"
Et Elisabeth Borne espère avoir une autre bonne nouvelle au cours la matinée, avec la décision de la CFDT-Cheminots. "Je ne vais évidemment pas me prononcer à leur place", a-t-elle déclaré, prudente mais visiblement optimiste. "Je souhaite qu’ils puissent aussi appeler à une pause, ce qui montrerait que le plus important pour eux, c’est de permettre aux enfants de se déplacer, aux Français de rejoindre leur famille et de profiter des fêtes de fin d’année."
C'est aussi pour les usagers que ces nouvelles sont bonnes, à entendre la ministre. "L’Unsa, c’est le deuxième syndicat de la SNCF, donc ça compte. Et la CFDT de la SNCF a aussi un rôle très important", a souligné Elisabeth Borne. "Il peut y avoir des syndicats qui resteront jusqu’au bout contre la réforme et il y a des syndicats qui prennent en compte les avancées, qui sont importante pour les agents. Et dans ce cas-là évidemment ça permet d'améliorer le service aux Français."