La passation de pouvoirs avec le président élu Emmanuel Macron aura lieu dimanche à l'Elysée, a annoncé lundi le président François Hollande en marge des cérémonies du 8-Mai à l'Arc de Triomphe à Paris auxquelles il a assisté avec son successeur.
ll "s'est émancipé" et "a été élu". Le chef de l'Etat a déclaré ressentir "beaucoup d'émotion" à donner, lors de ces cérémonies, "la marche à suivre" à Emmanuel Macron, qui, dans son parcours politique, l'a "suivi" puis "s'est émancipé", sans trahir, et "a été élu".
"Je voulais qu'Emmanuel Macron puisse être là, avec moi, à côté de moi, pour qu'une forme de flambeau puisse lui être passé puisque nous sommes aussi auprès de cette flamme" du Soldat inconnu, a déclaré le président sortant, interrogé sur France 2. Questionné sur le fait de savoir si Emmanuel Macron était son "héritier", François Hollande s'est défendu de vouloir "capter Emmanuel Macron". "C'est vrai qu'il m'a suivi tout au long de ces dernières années quand j'étais moi même candidat puis président, il a été ministre d'un gouvernement", a-t-il souligné. "Après il s'est émancipé, il a voulu présenter un projet aux Français. Il s'est présenté devant eux, il a été élu. Il est le président", a poursuivi MFrançois Hollande.
Pas de trahison. "C'est à lui maintenant, fort de l'expérience qu'il a pu acquérir auprès de moi, fort aussi de ce que nous avons fait ensemble, de continuer sa marche", a-t-il encore dit. Son ancien conseiller ne l'a-t-il pas trahi en se présentant à l'Elysée ? "Non, il a fait ce qu'il pensait devoir faire, et il l'a fait à mes côtés et ensuite il l'a fait seul. Et maintenant avec les Français. Et moi je lui adresse tous mes vœux de réussite". Si Emmanuel Macron a besoin de "conseils", "il sera toujours le bienvenu et moi je serai toujours à côté de lui", a affirmé le président sortant.
"Beaucoup d'émotion". Que fera-t-il au lendemain de la passation ? "Je serai un citoyen de France et je serai attentif à la situation de mon pays. Je serai prêt à répondre à toutes les sollicitations qui me seront faites pour être utile mais le temps n'est pas venu. Pour l'instant, c'est à Emmanuel Macron d'avoir la responsabilité du pays". Le président a confessé son "émotion" de présider à la dernière cérémonie du 8 mai, "et puis beaucoup d'émotion aussi, disons-le très franchement, très sincèrement, de donner à Emmanuel Macron la marche à suivre".