"Je suis candidat": Emmanuel Macron a officialisé jeudi soir sa candidature pour un second mandat présidentiel, dans une lettre aux Français publiée sur les sites de plusieurs médias.
La promesse d'une méthode différente
"Il nous faudra travailler plus et poursuivre la baisse des impôts pesant sur le travail et la production", ajoute le président-candidat dans un texte de trois pages où il livre quelques pistes sur les grands axes et les valeurs de son projet. Une référence à sa réforme des retraites contestée, suspendue par la pandémie.
Il promet aussi une méthode différente. "Nous n'avons pas tout réussi. Il est des choix qu'avec l'expérience acquise auprès de vous je ferais sans doute différemment", reconnaît-il, sa seule allusion aux crises sociales qui ont marqué le début du quinquennat avant la pandémie.
Après avoir défendu son bilan, notamment face à la pandémie, il indique aussi vouloir donner "la priorité à l'école et à nos enseignants, qui seront plus libres, plus respectés et mieux rémunérés" et également "préserver et même améliorer le modèle social" français. Autre engagement, "continuer d'investir dans notre innovation et notre recherche afin de placer la France en tête dans les secteurs qui, comme les énergies renouvelables, le nucléaire, les batteries, l'agriculture, le numérique, ou le spatial feront le futur".
"Je suis candidat pour inventer avec vous"
Objectif affiché, que la France devienne "une grande Nation écologique, qui la première sera sortie de la dépendance au gaz, au pétrole et au charbon". Côté valeurs, il plaide pour ne pas choisir le repli ou cultiver la nostalgie" afin de "bâtir la France de nos enfants, pas ressasser la France de notre enfance".
"Je suis candidat pour inventer avec vous, face aux défis du siècle, une réponse française et européenne singulière", martèle-t-il.
Entrant dans le détail de quelques projets de réformes déjà connus, il évoque son souhait "d'investir pour permettre à chacun de vivre le grand âge à domicile", pour "rendre les maisons de retraite plus humaines" et pour mieux inclure les personnes en situation de handicap et d'améliorer la prévention en matière de santé.
"Bien sûr, je ne pourrai pas mener campagne comme je l'aurais souhaité en raison du contexte", conclut-il, en une brève allusion à la guerre en Ukraine. Il écrit enfin vouloir "promouvoir une certaine manière d'être au monde, un art de vivre millénaire, enraciné dans chaque région, chaque canton, chaque ville et chaque village, que ce soit en métropole ou dans nos outre-mer".