Les dirigeants des neuf pays méditerranéens de l'Union européenne se retrouvent ce vendredi à Malte pour accorder leurs positions, en particulier sur l'immigration, forts d'une entente inattendue mais croissante entre Emmanuel Macron et Giorgia Meloni et au lendemain d'un accord à Bruxelles. Emmanuel Macron devrait réitérer sa proposition d'envoyer des équipes dans des pays de transit pour les traversées.
Créer une vision commune
Avec cette rencontre, le chef de l'État passe de la déclaration devant les Français à la concertation avec ses homologues européens. Pour l'Élysée, cette rencontre est l'occasion de créer "une vision commune de l'engagement en matière de lutte contre les migrations illégales". Le président français compte défendre sa stratégie, celle de l'intervention auprès des pays d'origine. "Comment prévenir tous ses flux migratoires en provenance de Tunisie ou Libye", interroge un conseiller du chef de l'État.
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Les neufs pays du sud de l'Union Européenne doivent accorder leurs violons. Emmanuel Macron compte arriver à Malte avec des propositions concrètes, selon l'entourage du président. Il devrait être question d'embarquer des experts et du matériel sur les côtes tunisiennes pour démanteler les réseaux de passeurs. Reste que le dialogue entre les pays de l'Union européenne et la Tunisie est à construire, admet un proche du président. Cela en prenant en compte une règle intangible : l'Union Européenne ne peut pas imposer des normes à un État souverain.